A regarder mes loulous et les réactions des gens faces à certains comportements "des miens" face aux leurs.
Je m'interroge...
je me dit que ce que je fais n'est pas si mal, que malgrés notre" mode de vie plutôt personnel"
je ne croit pas être mieux ou pire que les autres, en fait je ne cherche pas a me comparer aux autres, je trouve que notre société prend un malin plaisir a s'autoflagéller par comparaisons répétitives...
Mais pourquoi donc je suivrais une voie (et voix) qui n'est pas la notre??Pourquoi faire comme les autres : pour ne pas se compliquer?, pour être comme tout le monde ?, pour se fondre dans la masse?...
Je ne suis pas d'accord...c'est plus fort que moi...Je ne pourrais pas mettre les enfants à l'école pour les écerveller, je ne pourrais pas les regarder s'abrutir avec une console de jeux, les laisser sans vocabulaire...aligner des trucs,machins ,hein...heu...entre chaques mots...
oui, je veux qu'ils lisent de beaux textes, qu'ils connaissent Verlaine, Hugo, Zola et les autres, qu'ils aiment les textes qui tiennent en haleine, qu'ils gardent cette rage de lire qui me tiend encore.
Oui, je veux qu'il raisonnent, qu'ils sachent compter et réfléchir, et je suis désolé , non l'école ne répond actuellement pas ,pour moi, à cela
oui je suis allée à l'école, hormis le privé et quelques bon profs en public, qui savaient nous tenir en haleine, nous faire bosser , je m'y suis ennuyée à pleurer.Je me souviend des interminables cours d'histoire de 3éme avec ces tonnes de documents: affreuses photocopies, sans vies ...
Bien des fois j'ai eu les larmes aux yeux, en cours de maths car désoeuvrée par ma propre ignorance, persuadée d'être stupide (le prof me l'avait dit devant tous le monde, je ne pouvait que le croire...),je ne voyait pas le bout de ses explications...à forces de vouloir comprendre je le harcelait et lui a fini par m'ignorer, même lors de l'appel...
Oui je leur en veut un peu, car j'avais faim, faim de savoir ,de comprendre et eux me tournaient le dos...
Aujourd'hui, je sais un peu mieux ce qu'est être enseignant, et je sais aussi que leur métier est lacéré par une institution qui déraille complétement!!!
C'est aussi grâce à tous, que je suis aujourd'hui MOI
Certain, par l'occasion de leur cours barbants m'ont même laissé le temps de réfléchir, rêver,et lire...
Je ne croit pas faire de mes enfants des singes savants, je ne pense pas les exhiber...je suis heureuse de leurs joies de découvrir ,de réussir, de se construire à leur rythme...
Je veille à se qu'ils vivent leur enfance ...je ne croit pas en cela les gâter ou les pourrir.
Oui, c'est une voie difficile, il faut assumer, parfois se justifier, aussi convaincre , on a souvent des moments de doutes, on peut avoir des surprises du genre visite d'une assistante sociale avec les questions tordues habituelles sans parler des médecins, psy et toutes autres autorités (ou pseudo autorité) qui au vu de leur fonction se voit dans l'obligation de nous remettre dans le bon chemin...
Mais jamais je ne pourrais faire machine arriére...j'aime trop mes gosses ,grâce à eux j'ai appris la vie, je me suis découverte, et améliorée, j'ai vaincu beaucoup de mes préjugés, de mes peurs, j'ai rencontré Dieu...et rien que pour ça, je me doit de continuer à suivre notre vérité
et puis aprés tout ça n'a pas l'air de les traumatiser!!!
c'est bien ma fille - t'as vidé ton sac !
RépondreSupprimermamie tonye conseillerait de lire ces oeuvres :
-ET VOS ENFANTS NE SAURONT PAS LIRE... NI COMPTER (marc le bris)
-LA FABRIQUE DU CRETIN .... (jean-paul brighelli )
-JOURNAL D'UNE INSTITUTRICE CLANDESTINE...(rachel boutonnet )
je comprends beaucoup mieux ,encore ,pourquoi faire l'école à la maison !
bravo ! à toutes celles qui entreprennent cette tâche avec tant haleine !